lundi 19 août 2013

Après une licence d'Histoire à Champollion Albi

Découvrez mon parcours à travers une interview menée par Elyn Monation de l'Université Champollion d'Albi et publiée sur le site Papyrus





Peux-tu résumer ton parcours scolaire et universitaire?
J'ai passé un bac littéraire anglais renforcé, option occitan et musique. J'ai toujours voulu faire du journalisme (aussi loin que je puisse remonter, depuis que j'ai 8 ans) et dès la 1re littéraire, je me suis renseignée sur le meilleur parcours universitaire pour devenir journaliste.
Une conseillère d'orientation en 1re, au lycée La Borde Basse de Castres m'a informée que faire une licence d'Histoire était un excellent moyen d'intégrer un master de journalisme. Je me suis un peu plus amplement renseignée et j'ai opté pour une licence d'Histoire option Lettres Modernes.
Puis, je suis partie 6 mois aux Etats-Unis pour valider ma Licence d'Histoire, en Pennsylvanie.
J'ai ensuite été à Toulouse en Master 1  de Sciences Politiques. Cette année-là, j'ai passé en parallèle des concours pour intégrer une formation de journalisme et j'ai été prise cette année en Master 2 de journalisme à Montpellier. Un Master 2 que je validerai une fois mes six mois de stages terminés.

Le choix de Champollion pour ta licence d'histoire était une évidence? Pourquoi?
A l'origine, je voulais aller au Miral, à Toulouse. Je voulais suivre les copines! Mais ma famille préférait me savoir pas trop loin d'eux (je suis originaire de Lautrec dans le Tarn).
Au final, ce qui semblait au début pour moi une contrainte s'est révélée être l'un des meilleurs choix que j'ai pu faire pendant mon parcours universitaire! Champollion m'a apporté énormément d'opportunités que je n'aurais jamais eu au Mirail.

Avec le recul, qu'est ce que t'a amené le CUFR JFC?
À Champollion, je me suis ouverte sur le monde associatif.
Dès ma première année de fac, j'ai choisi comme UE d'ouverture de suivre un enfant en difficulté scolaire avec l'AFEV. Au final, j'ai suivi cet enfant et sa famille pendant 2 ans et demi! C'est une expérience que je valorise désormais sur mon CV.
J'ai également choisi de faire un stage dans le journalisme, à la Dépêche du Midi, en 2e année de fac. À Champollion, nos professeurs nous ont encouragés à faire des stages, ce n'est pas du tout une pratique courante dans les autres facs. J'ai fait un stage de 50h à la Dépêche du Midi d'Albi et j'ai été confortée dans mon choix de devenir journaliste!
J'ai aussi participé à l'émission de Radio de Champollion, Radiochampo. Probablement un de mes meilleurs souvenirs de fac. J'étais vraiment timide en 1re année, et si je n'avais pas été à Albi, dans un campus aussi petit, avec un bâtiment associatif central, mais surtout rempli de gens accueillants, je n'aurais probablement jamais osé m'inscrire dans une association. Au final, quelques semaines après m'être inscrite à l'émission hebdomadaire, j'en suis devenue l'animatrice principale et chaque jeudi pendant 2 ans, j'ai construit l'émission de A à Z. Une expérience extrêmement formatrice et enrichissante que j'ai pu inclure à mon cursus et valoriser dans mon diplôme par le biais des UE d'ouverture en 2e année.
Ma 2e année de fac a été très intense puisque j'ai aussi été trésorière du festival Complot sur le campus dans l'association Les Comploteurs Festifs. Une expérience absolument formidable! J'avais un énorme budget de festival à gérer, bien sûr encadré par des membres salariés des associations de Champollion. C'est grâce à cette aventure que j'ai appris quelques notions de compta, à utiliser un tableur Excel, à gérer une équipe... Autant de compétences qui me servent encore aujourd'hui!

Je pense que sans avoir été à Champollion, je n'aurais pas pu partir six mois aux États-Unis. C'est en partie parce que le nombre de candidats n'était pas excessif que j'ai pu partir. D'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, tous les étudiants qui ont souhaité partir à l'étranger cette année-là ont pu le faire! Et même si je n'avais pas eu les États-Unis, Champollion me proposait tout de même de passer une année en Turquie ou en Finlande. Ces 6 mois à Loretto ont tout simplement été magiques, une des plus belles expériences de ma vie. J'ai passé 3 mois en université, à suivre des cours d'Histoire et de Photographie dans une petite université américaine très chaleureuse, puis je suis partie 3 mois sur les routes avec mon sac à dos. Arizona, Californie, Floride, New York, Washington, New Jersey, Buffalo....On peut dire que j'ai vu du pays!
Et Champollion m'a même offert du travail, en 3e année, quand je cherchais à financer mon semestre aux États-Unis. J'ai travaillé un semestre à la cafétéria du Crous avec une équipe formidable, que je n'oublierai jamais. Et puis, servir tous les midis ses amis à la cantine, c'était quand même super sympa :)!

Comment as-tu choisi ta formation post licence? Comment t'es-tu renseignée?
Comme j'étais aux États-Unis au moment des inscriptions postlicence, tout ça s’est fait à distance, et ça n'a pas été évident. Je savais que je voulais aller en journalisme, mais je ne pouvais pas passer tous les concours en étant outre-Atlantique.
Du coup j'ai choisi une formation de Sciences Politiques à Toulouse, où les licences d'Histoire sont ayant droit. Une formation suffisamment généraliste pour ne pas se fermer de portes en somme. D'autant que la plupart des élèves qui s’inscrivent en école de journalisme sont issus d'Histoire ou de Sciences Politiques. Et j'aurais fait les deux.
J'avais entendu parler de ce Master 1 à l'Arsenal Toulouse, encore grâce à Champollion bien sûr. Ma professeure d'Histoire, Sandrine Victor, avait organisé une réunion d'ancien élève qui venait nous parler de leur parcours Post-Bac et un des étudiants présents avait vanté les mérites de ce Master à Toulouse. Je n'ai eu qu'à suivre ses conseils! :)

Comment s'est passé la période post Champollion?
J'ai vraiment senti la différence de niveau par rapport à mes camarades. À Champollion, on travaillait beaucoup, on avait énormément de travail personnel à faire, des mémoires à rendre quasi tous les semestres et une méthodologie très rigoureuse.
Alors quand je suis arrivée en Master 1, j'avais un peu l'impression d'être en vacances! Je travaillais bien sûr, mais cela n'avait rien à voir avec ce que j'avais vécu à Champollion où les exigences étaient triples.
En parallèle de ce Master 1, j'ai passé des concours d'école de journalisme et j'ai été prise à Montpellier, où j'ai validé mon Master 2.

Pourquoi avoir choisi le journalisme, c'est un domaine qui te passionne depuis toujours?
Ah, le journalisme c'est une longue histoire! J'ai toujours voulu faire journaliste. Déjà quand j'étais au primaire, j'écrivais un petit journal sur la vie de ma famille. Et je ne me suis pas trompée, arrivée en Master 2, je me suis sentie complètement dans mon élément, et mes stages de fin d'études font mon bonheur! Je suis partie faire un stage de deux mois à Paris, sur une chaîne de télévision qui s'appelle MCE (Ma chaîne étudiante), puis j'ai décroché un stage de trois mois à TV SUD à Montpellier. J'ai également un stage obligatoire d'un mois à faire à Midi Libre. Le pied quoi!

Le journalisme, c'est un domaine large, pourrais-tu préciser vers quel média tu te spécialises? Et vers quel secteur (information, actualités, modes, reportages...)? Pourquoi?
J'aimerais vraiment à terme me diriger dans le journalisme audiovisuel et être journaliste reporter d'image. Mais le contexte de la presse en crise n'est pas propice à trouver le boulot de ses rêves à la sortie de Bac +5! J'ai encore beaucoup de chemin à faire. Et même si j'adorerais bosser pour la télé, je m'intéresse aussi beaucoup au web, à la presse écrite et à la radio. Au final, tant que je serais journaliste, je serais heureuse!! :)

Que conseillerais-tu à un/e étudiant/e qui souhaite suivre la voie du journalisme?
Accrochez-vous! Tout au long de vos études, les gens vont vous dire que c'est une voie bouchée, que vous ne pourrez jamais exercer ce métier, etc. Si c'est vraiment votre vocation, ne les écoutez pas et foncez!
Il est conseillé de passer par une formation généraliste pour se construire une solide culture générale avant d'intégrer une formation de journalisme. Histoire, Lettres, Philosophie...l'important c'est de rester curieux.
Il ne faut pas non plus hésiter à élargir ses horizons. Les années de fac sont géniales car elles laissent suffisamment de temps pour être curieux et multiplier les expériences extra-scolaires, associatives, les petits boulots et les stages! Et c'est exactement grâce à ces expériences que vous vous démarquerez des autres candidats, que ce soit pour intégrer une école ou pour trouver du travail.
Quant à l'école de journalisme à choisir, il y en a beaucoup, reconnue ou non, et beaucoup se valent. Car au final, c'est la motivation et la niaque qui fait la différence.

Un petit plus?
Un dernier mot pour dire que je garde un excellent souvenir de mes années Champollion Albi, et que j'adore revenir flâner sur le campus qui a beaucoup changé depuis mon départ!
And Small is beautiful of course! J’en profite pour glisser un grand merci à tous mes professeurs d’Histoire car sans eux, je n’en serais pas là où je suis aujourd’hui!

Les articles sur Champollion en ligne sur Ma Chaîne Etudiante

Interview réalisée par Elyn Monatin, chargée de la communication et de la culture à Champollion Albi

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